Friday, October 10, 2008

À propos de Bell Osti Canada.

Le mois dernier, nous recevons une facture de 200$ pour le téléphone, résultat de la réparation des trois prises téléphoniques qui ne fonctionnaient pas dans la maison.

Raiontzukai paie le compte en ligne.

Mais il se trompe en entrant le numéro de compte. Il envoie donc 200$ dans un compte inexistant chez Bell.

Est-ce que Bell nous avertit ? Non. Ben non. Voyons donc.

Je rentre du boulot ce soir pour trouver un AVIS en majuscule et en lettres rouges m'annonçant que je dois payer 200$ d'ici mardi prochain, sinon, mon service sera interrompu.

Comme Raiontzukai m'a déjà confirmé avoir payé le compte, je suppose qu'il s'agit du montant que nous devons pour des réparations que nous avons fait faire pour améliorer notre connexion internet. Sauf qu'on n'a pas reçu de compte pour ce service-là encore, alors qu'ils viennent pas me faire chier avec un dernier avis !

J'appelle Bell en tremblant de rage (La colère me fait ça. Quand ça atteint le niveau ultime, les larmes me montent aux yeux. Ça me donne pas une grande crédibilité.). Je parle à un tamoul qui me met en attente pendant longtemps. Vraiment longtemps. Assez longtemps pour que je repense à la dernière facture, qui trône encore sur le bureau (on l'a gardé pour la remettre à la proprio, qui nous a remboursé les frais de réparations) et que je la consulte, pour constater qu'il s'agit du même montant.
Je raccroche.

J'appelle Raiontzukai sans trembler de rage, mais sans quand même être trop fière de lui. Il me dit qu'il était certain d'avoir payé, mais qu'il vérifiera dès qu'il arrivera à la maison.

Une fois sur place, vérification faite, comme je l'ai dit, il a payé le compte, mais s'est trompé en indiquant le numéro de compte.

Et Bell, apparemment, se contente de prendre l'argent bien tranquillement.

Raiontzukai appelle la facturation de Bell, où on lui confirme que, finalement, le paiement a passé : notre compte est à zéro.
Probablement le tamoul qui m'a mise en attente qui a vu l'erreur et qui l'a corrigée. Mais franchement !

On parle de 200$, là ! Deux cents ! Ça fait deux ans que j'ai un compte de téléphone et je paye sans faute à tous les mois, venez pas me faire chier pour 200$ en retard d'un mois ! Voyons donc ! Comme si Bell avait un besoin urgent de mon 200$ ! Seigneur ! Vous parlez d'un overkill !!!

Bref. Faites attention en payant vos comptes. Votre argent pourrait disparaître et ne plus refaire surface...
Ça commence simplement.

Vous commencez à fréquenter un collègue de travail. Vous l'avez pas voulu, c'est juste arrivé. Le résultat, c'est que la machine à rumeurs part. On parle de vous dans votre dos, d'abord, puis dans votre face. Dans le cubicule à côté du vôtre, vous entendez votre nom entre deux chuchotements. Vous recevez des paquets de courriels adressé à tout un groupe de la part de gens qui s'amusent à en rajouter constamment. Parce que ça les amuse, et tant pis pour le professionnalisme.

Ensuite, votre relation devient officielle. Vous ne l'annoncez qu'à un cercle restreint de personne, laissant aux autres le loisir d'observer et de déduire. Ce qui donne lieu à encore tout plein de conversations et de rumeurs, le temps que tout le monde l'apprenne. Dont vous n'entendez encore que les échos, évidemment.

Puis les mêmes personnes qui ont adoré potiner à votre sujet et qui continuent de s'amuser à se moquer de vous - bref, ceux qui s'amusent - décident que vous, vous vous amusez trop. Une main posée sur un genou sur l'heure du diner, ils aiment pas ça, ça fatigue leur petite sensibilité qui est de toute évidence plus importante que la vôtre.

Donc, vous vous lâchez les genoux, mais VOUS, vous essayez de vous amuser en pitchant des craques, vous aussi. Oh, mais suprise ! Ça ne passe pas ! Ça fait mal aux petites sensibilités, encore ! Vous ne l'aviez pas compris, mais vous n'avez tout simplement aucune valeur, TOUS LES AUTRES priment sur vous ! Alors eux s'amusent, et vous, vous vous taisez ! C'est de même que ça marche !

Peu importe ce que vous faites, les gens vont protester. Vous travaillez trop mal. Vous parlez trop fort. Vous avez trop de fun. Vous quittez le bureau trop tôt.

Et il n'y a aucune équité.

Ils vont exiger que vous fassiez du 9 à 5 parce qu'eux vont pouvoir continuer à faire le shift qu'ils veulent. À quitter tôt lorsque ça leur adonne sans tenir compte des objections des supérieurs. À ignorer le professionnalisme pour mieux vous imposer des trucs en son nom.

Vraiment, quelle bullshit.

Mel et moi prenons des cours de droit depuis près d'un an et demi, maintenant, comme vous vous en rappelez peut-être. Cette session, nous suivons un cours d'intro au droit et un cours de droit constitutionnel. Le cours de droit constitutionnel est très intéressant en partie parce que le prof est excellent, et en partie parce que le contenu est particulièrement intéressant pour notre travail - même si bon, on connaît déjà une bonne partie de ce que le prof enseigne. Le cours d'intro est pénible. Le prof est pas bon, et on connaît juste vraiment TOUT ce dont il est question.

Cette année, le programme du certificat a été remanié; il est à présent possible de le prendre pour ajouter une mineure à son programme principal. Ça veut dire quoi, ça ? Ça veut dire que les gens qui prennent les cours, ils les prennent par CHOIX. Parce qu'ils sont intéressés. Parce qu'ils veulent apprendre le droit. Et vraiment, ils savent rien, pour la plupart. En fait, disons que ceux qui prennent la parole en classe ne savent rien. Alors ils disent des aberrations et posent des questions connes.

Moi et Mel capotons à chaque cours justement à cause des imbéciles qui les suivent avec nous. J'ai donc cru bon de vous faire part des dernières perles que l'on entend deux fois par semaine. Parce que bon, je sais bien que vous n'étudiez pas tous en droit, mais les horreurs qu'on entend sont vraiment TELLES que même les incultes pourront mesurer leur étendue.

D'abord, une intro aux personnages principaux. Le Prof d'Intro. Celui qui dit que "nul n'est tenu d'ignorer la loi". Il dit "en fait" aux trois mots, c'est vraiment achalant. Il est incapable de répondre aux questions, ou il répond à côté de la plaque. Il regarde par terre quand il parle, ou il lit ses notes. Pénible.

Ensuite, le Gars Fatiguant. Lui, il a l'air d'avoir 12 ans, il est beaucoup trop motivé et intéressé, il parle à tout le monde et il est STUPIDE. Le Code criminel, lui, il appelle ça le Code pénal. Va vraiment falloir que quelqu'un lui dise à un moment donné. Pourquoi il appelle ça le Code pénal alors que personne dans le monde dit ça ? Rien n'est certain, mais ma théorie personnelle, c'est qu'il a entendu parler de la distinction qui échappe à la majorité des gens entre le droit pénal et le droit criminel et qu'il pense que l'expression Code criminel est une impropriété. Bref, il est imbécile.

Puis, la Fille Conne. Elle a à peu près notre âge (par opposition aux jeunes de 17-18 ans qui peuplent nos cours, puisqu'il n'y a pas de cégep en Ontario), ce qui rend son ignorance encore plus inexcusable.

Voilà. Pour commencer, puisqu'on est déjà à la mi-session, voici un melting pot.

1. (Après que le Prof d'Intro ait expliqué que les tribunaux représentent le pouvoir judiciaire de l'État, le Parlement, le pouvoir législatif et le gouvernement, l'exécutif et ait énuméré divers types de droits, dont le droit administratif)
Étudiant : Les tribunaux administratifs, est-ce que c'est exécutif ?
Prof d'Intro : Eh bien, c'est du droit administratif, ce qui relève du droit public.

D'abord, la question est déprimante (tribunaux = pouvoir judiciaire, qu'est-ce qu'il y a de pas clair là-dedans ?), mais la réponse, typique du Prof d'Intro, l'est encore plus.

2. Fille Conne : Moi je voudrais parler de la publicité du Parti québécois, dans laquelle ils disent que quand le gouvernement a reconnu la nation québécoise, c'était un cadeau vide. Moi, je comprends pas. Me semble que ça me donne pas le goût de voter pour eux, de voir qu'ils font juste descendre les autres. Me semble, je veux savoir ce qu'ils ont à me proposer, eux.

D'abord, oui, elle a dit le Parti québécois. Première horreur. Ensuite, quand tu dépasses l'âge de 20 ans et que tu ne sais pas encore que le Bloc québécois ne PEUT RIEN proposer parce qu'il n'aura jamais le pouvoir, tu mérites une claque en arrière de la tête.

3. Prof d'Intro : Un règlement, c'est un acte normatif pris en vertu d'une loi habilitante. Tant que la loi est en vigueur, le règlement a force de loi.
Gars Fatiguant : Les règlements, est-ce qu'ils sont dans le Code pénal ?

4. Fille Conne : Monsieur, c'est quoi une personne morale ?

Thursday, October 09, 2008

God, some people should learn to write. Seriously: how can something be LARGELY unprecedented?

Either it has precedents, or it doesn't. And if it's doesn't, you can't measure the extent to which there are NO precedent to back it up...

En ce sens, je vais y aller pour une quote prononcée par NotreMatelot il y a des siècles (ou presque) : "Ça a pas de bon sens à quel point il est mort".

Tuesday, October 07, 2008

Aujourd'hui sur Quartz's Song, un petit truc financier.

J'ai trouvé ça en allant sur le site d'ING direct.
Comme vous le savez peut-être, dès janvier 2009, les Canadiens pourront épargner jusqu'à 5000$ par année dans un compte spécial sur lequel les intérêts ne seront pas imposables.

Cependant, ING direct a une promotion très cool à mon avis : vous ouvrez un compte spécial pour lequel on double les intérêts mensuels pour couvrir les impôts exigibles pour 2008... en janvier 2009, ce compte sera transformé en compte aux intérêts non imposables comme ce que prévoit le Budget du gouvernement.

Ça, ça veut dire que vous pouvez mettre un 5000$ de côté sans vous faire gruger les intérêts pour cette année (ou peut-être plus, j'ai pas vérifié s'il y a possibilité de dépasser le maximum). Évidemment, c'est pas comme ça que vous allez payer votre prochaine maison cash, mais c'est déjà ça de plus dans vos poches ! Et si vous arrivez à mettre ce 5000$-là de côté tout de suite, vous êtes couverts pour l'année 2009 au grand complet. Qu'est-ce que vous voulez de plus ?

Donc voilà. Merci Quartz.